dimanche 27 novembre 2016

Alep dans l'abîme : mise en abyme

Qu’ont en commun Marine Le Pen, François Fillon, Alain Soral, Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, Robert Ménard, Raoul Hedebouw, Christine Boutin, Nadine Morano, Donald Trump ou encore Nigel Farage ? Tous soutiennent Vladimir Poutine et Bachar El Assad dans ce qu’ils présentent comme leur lutte contre Daech. 

Un test pour notre génération

Ainsi que le disait devant le parlement britannique la regrettée députée travailliste Jo Cox, assassinée le 16 juin dernier par un fanatique, la Syrie est un test pour notre génération[1]. Pour beaucoup d’observateurs avisés[2] de ce qu’il est convenu d’appeler par un indécent euphémisme ‘la crise’ syrienne, la Syrie et les questions cruciales qu’elle pose à nos démocraties par le biais de leur plan de politique étrangère sont devenues un marqueur évident dans le débat public. La façon de concevoir le drame syrien est aujourd’hui un moyen presque infaillible de repérer ceux qui mettent l’humain, sa vie, sa liberté et sa dignité au centre de la politique et les autres…

Ces autres qui nient ou relativisent les crimes de guerre

Les partisans d’Assad et Poutine, qui se reconnaissent souvent à leur utilisation massive du fameux préambule « je ne soutiens pas Assad/Poutine mais… », ont pour habitude de balayer du revers de la main les crimes de guerre commis en Syrie par le régime (largage massif de barils de TNT sur les quartiers d’habitation, utilisation d’armes chimiques, siège destiné à affamer les populations civiles, usage de la torture) ou par la Russie (pilonnage intensif des civils dans les hôpitaux -systématiquement visés- les marchés ou les écoles et utilisation d’armes interdites par toutes les conventions internationales, comme des armes à sous-munitions) pourtant largement documentés par des ONG ou dans des rapports reconnus par l’ONU.

Si, au regard de la quantité de preuves irréfutables de ces crimes, les négationnistes purs et durs ne sont pas légion, nombreux sont ceux, en revanche, qui usent soit de la relativisation, soit de l’enfumage, soit de l’esquive.

La relativisation consiste à insinuer que ces crimes ne sont pas si nombreux, si systématiques, si terribles qu’on veut bien le faire entendre. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon qualifie ce qu’il semble prendre pour des rumeurs de « bavardages ». Lorsqu’on se penche ne serait-ce qu’un peu sur les rapports d’ONG telles que Human rights watch ou Amnesty ou encore le rapport César dont l’authenticité a été légitimée par l’ONU, cette relativisation est d’une indécence inacceptable.

L’enfumage consiste à jeter le doute sur la fiabilité des sources relayant ces crimes ou à se positionner comme doué d’un tel esprit critique qu’on ne croit que ce que l’on voit de ses propres yeux. Or, cet argument ne tient pas la route puisque, comme on l’a dit, les violences du régime et de la Russie ont été dénoncées par des sources exemptes de tout soupçon de collusion avec quelque parti que ce soit puisqu’il s’agit de plusieurs organismes non gouvernementaux de terrain ou de l’ONU. Par ailleurs, ce type d’argument a été utilisé par des négationnistes avérés de la shoah. Ainsi, lorsque le très propre et très policé François Fillon dit au sujet de la Syrie, alors qu'il est interrogé sur les "crimes de guerre" commis par le régime, qu'il faut faire "attention au vocabulaire", et ajoute : "Je ne sais pas, je ne suis pas sur place." , il fait un drôle d’écho à l’argument dont usait Jean-Marie Le Pen, condamné dans cette affaire du ‘détail’ des chambres à gaz de la seconde guerre mondiale et qui disait ceci : « Je suis passionné par l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Je me pose un certain nombre de questions. Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. » Le procédé est le même car les valeurs qui sous-tendent ces discours sont les mêmes : il s’agit d’évacuer la vérité qui dérange, celle qui fait obstacle à la narration du monde que l’on s’est construite et à laquelle on tient comme à un facteur identificatoire essentiel.

L’esquive est un phénomène plus courant mais aussi beaucoup plus pernicieux car il retourne contre la démocratie une des plus belles qualités du citoyen. L’esquive consiste à brandir, comme pour détourner l’attention de certains crimes ou pour en relativiser l’importance, d’autres crimes réels ou supposés, soit dont nous serions complices (nous disqualifiant alors de toute légitimité à condamner les crimes des autres, de la Russie, par exemple, dans le cas de la Syrie), soit dont l’opposition syrienne se rendrait coupable (justifiant ainsi la répression à laquelle le régime serait contraint). Il s’agit là d’un argument pervers car il utilise la capacité de remise en question du citoyen engagé, qui est primordiale, afin de semer le trouble en lui. Pourtant, cet argument ne tient pas la route lui non plus puisqu’il repose sur une prémisse douteuse : l’existence de groupes homogènes : d’un « nous » et d’un « ils ». Appartenir à un pays engagé dans une coalition (aujourd’hui au Yémen avec l’Arabie Saoudite, par exemple, ou hier en Irak avec l’administration Bush) ne fait pas d’un citoyen un hypocrite, à partir du moment où il condamne avec la même force les interventions meurtrières et impérialistes de son propre pays. Or, il est évident que tous les véritables défenseurs de la cause syrienne condamnent toutes les exactions, occidentales ou non. Pour être crédible et constituer un argument, l’anti impérialisme ne doit pas être sélectif. Brandir la menace de l’impérialisme occidental pour faire oublier ou justifier l’impérialisme outrageusement décomplexé de la Russie, c’est opter pour la politique de l’autruche. En outre, renvoyer dos à dos les exactions des uns et des autres fait oublier que, si tous les crimes sont odieux et inacceptables, le martyr des Alépins a atteint une telle ampleur, rarement vue dans l’histoire récente, que la situation doit être traitée avec l’urgence qu’elle requiert.

Ainsi, la Syrie agit comme un révélateur de l’honnêteté intellectuelle des uns et des autres et, plus encore que cela, de leur fréquentabilité. Ce n’est pas un hasard si dans les rangs des soutiens à Poutine et Assad on retrouve les pires antisémites du débat public. Ceux-là même qui fondent régulièrement une partie de leur rhétorique sur la négation ou la relativisation de l’holocauste. La question de la vérité au sujet des crimes de guerre en Syrie dépasse très largement la question de l’Histoire : elle met au jour les intentions des uns et des autres. Nier des faits est toujours un préambule à l’instauration d’une politique qui nie les gens. Accorder son crédit à de telles personnes, c’est être complice de ces politiques.

Ces autres qui disent lutter contre le communautarisme en ne cessant de communautariser le débat

Une autre caractéristique des défenseurs d’Assad et Poutine réside dans la tentation permanente à la communautarisation du débat. Ainsi, la droite réactionnaire, tout en prétendant lutter au sein de la société française contre le communautarisme (synonyme tartuffesque et davantage politiquement correct du terme ’islamisation’, préféré par ceux qui ne se cachent même plus) ne cesse en fait d’opposer entre elles des catégories de citoyens. Cet objectif est souvent atteint sous couvert de défense de la laïcité. Mais la laïcité ainsi défendue est une laïcité à deux vitesses qui n’a plus grand-chose à voir avec l’outil démocratique indispensable à la liberté de culte (ou de non-culte) des uns et des autres ; c’est une laïcité borgne qui tient à l’œil les ‘signes religieux ostentatoires’ (entendez ‘le voile islamique’) et ferme l’autre sur les crèches dans les mairies et sur la figure de Jeanne d’Arc pour mieux rappeler que la France est la terre (judéo)-chrétienne d’une ‘race blanche’ pour reprendre le terme polémique de l’ineffable Nadine Morano. Ce n’est pas tant l’idée du religieux qui dérange que l’idée d’une religion étrangère à celle de la France. Il s’agit de dessiner les contours d’un ‘nous’ et d’un ‘ils’, quitte à désigner des ennemis de l’intérieur et à ramener leur identité à l’une de leurs caractéristiques. On se souvient à ce titre de la sortie de Robert Ménard qui prétendait reconnaître les musulmans des autres à leurs seuls prénoms et patronymes sur des listes d’inscriptions scolaires. Autre exemple d’essentialisation aliénante dans le débat ; l’utilisation, à l’autre bout du spectre politique, de termes tels que ‘les riches’ auxquels Raoul Hedebouw impute tous les maux de nos sociétés et auxquels il oppose ‘les travailleurs’, comme si les deux étaient à ce point incompatibles qu’il s’agirait de deux espèces distinctes.

Dans le cadre du conflit syrien, cette même logique est à l’œuvre lorsqu’il s’agit d’évoquer, comme un point essentiel pour défendre Bachar El Assad, qu’il est un rempart, un protecteur, des chrétiens d’Orient contre la violence des islamistes de Daech. Pour envisager cet argument, il faut d’abord faire un effort non négligeable de mauvaise foi et oublier qu’aux premiers temps de la contestation, lorsqu’il a senti le vent tourner, Bachar El Assad a rapidement libéré de ses prisons ces fameux islamistes dangereux, et, pompier pyromane de talent, a ainsi en prime placé ses pions en vue d’une opération de propagande de charme à destination de l’occident, basée sur l’idée qu’il était la solution à tous nos problèmes de terrorisme. Par ailleurs, même si on fait fi de cet élément, on peut assez vite comprendre que la stratégie avancée est tout à fait inefficace voire même dangereuse pour les chrétiens d’Orient. En effet, ainsi que le faisait remarquer François Burgat, en conditionnant de façon particulièrement irresponsable la survie de leur minorité au massacre de la majorité, on fragilise plus encore l’assise des chrétiens d’Orient. Lorsque viendra la chute du dictateur  (car tous les dictateurs disparaissent, tôt ou tard), l’ire de la majorité sunnite se retournera immanquablement contre les collaborateurs au tyran qui les a martyrisés.

Enfin, et c’est là le point crucial du point de vue de l’éthique, on peut se demander en quoi la survie des chrétiens d’Orient a davantage de prix que celle de tous les sunnites que l’on sacrifie pourtant de facto à cette cause. Là encore, l’argument invoqué tient en la définition d’un ‘nous’ (les chrétiens) et d’un ‘eux’ (les musulmans sunnites) tout à fait artificielle. Cette rhétorique, qui établit des catégories et des différences de traitement au sein d’une population (les Syriens) n’est absolument pas de bon augure dans la bouche d’un dirigeant politique qui ne manquera pas d’appliquer les mêmes théories sur son propre territoire lorsque le besoin d’un bouc émissaire se fera sentir.

Ces autres qui disent lutter contre l’impérialisme en pensant le monde par le prisme déshumanisant de leurs propres obsessions 

Les soutiens au régime syrien et à son allié russe s’adonnent en général à un véritable numéro d’équilibrisme qui consiste à rejeter toute intervention occidentale ou sous l’égide des USA (quand bien même il ne s’agirait que d’imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus des civils) tout en soutenant une intervention active et massive de la Russie censée éliminer les dangereux rebelles islamistes qui, non contents de menacer la stabilité du pays en Syrie sont un véritable vivier de fanatiques qui essaime jusque chez nous ses dangereux terroristes, ceux-là mêmes qui ont frappé la France et la Belgique ces deux dernières années.

Ainsi, les USA sont vus comme la nation des politiques menteurs compulsifs qui n’ont pas hésité à tromper le monde entier, inventant la présence d’armes de destruction massive en Irak pour intervenir sans vergogne afin de préserver leurs intérêts, notamment sur le pétrole de la région. Ils sont soupçonnés de n’attendre qu’un prétexte pour, fidèles à leur réputation de va-t-en-guerre, faire ingérence dans le conflit (toujours pour les mêmes raisons), tout en sacrifiant la vie de nombreux civils et en achevant la déstabilisation du pays. On estime en revanche que les Russes ‘font du bon boulot’ comme le disait Jean-Luc Mélenchon, puisqu’ils nettoient le pays des dangereux islamistes qui menacent tant la Syrie que nos pays occidentaux.

Cette vision des choses est à la fois fausse, du point de vue des faits et complètement inefficace du point de vue stratégique tant dans notre lutte contre le terrorisme que dans notre volonté de juguler l’afflux de migrants.

Du point de vue des faits, on peut tout d’abord arguer qu’Obama n’est pas Bush et que si les USA de Bush ont bel et bien tenté de tromper leur monde dans le seul but de mener une guerre qui servait leurs intérêts, il n’en est pas de même pour l’administration Obama qui n’a eu de cesse, après avoir tracé de nombreuses ‘lignes rouges’ que le régime ne devait pas franchir, de botter en touche pour éviter finalement d’intervenir une fois toutes ces lignes franchies. Les occasions d’intervenir n’ont pas manqué et si les USA ne sont pas intervenus, c’est en fait parce qu’ils n’y avaient précisément aucun intérêt ! Par ailleurs, le pétrole n’est, comme le démontrait Jonathan Piron[3], pas un des enjeux du conflit syrien.  Ensuite, il est également avéré que les frappes russes qui font, comme le disait Mélenchon, du si 'bon travail' contre Daech ne ciblent pourtant l’Etat Islamique qu’en très faible proportion. Si on analyse les impacts de frappes russes, dont les ‘dommages collatéraux’ en termes de victimes civiles sont effrayants, on s’aperçoit rapidement qu’elles touchent surtout les positions des rebelles plus modérés et que leur but n’est donc pas la lutte contre le terrorisme mais le maintien au pouvoir d’Assad[4].

Du point de vue de nos propres intérêts, on s’aperçoit en outre que si nous voulons endiguer l’afflux des migrants si redoutés par Robert Ménard, la stratégie qui consiste à se centrer sur l’EI est inefficace puisque la majorité des Syriens fuient les violences du régime[5]. Inefficace aussi notre lutte contre le terrorisme puisque, comme l’explique brillamment le journaliste Nicolas Hénin, ex otage de Daech, dans son ouvrage Djihad Academy, si l’EI est l’ennemi, Bachar est bien le problème. C’est la répression sanglante qu’il oppose à la révolution syrienne, au départ strictement pacifique, et l’inaction de la communauté internationale face au carnage qui alimentent sans fin le vivier des djihadistes de l’EI.

Enfin - et c’est là un élément très révélateur des valeurs qui habitent les soutiens à Poutine et Assad -cet anti impérialisme sélectif témoigne d’une conception du monde entièrement centrée sur nos propres obsessions. Nous ne voyons le conflit qu’à travers le prisme de la crainte de l’EI ou de l’enjeu du pétrole. Les Syriens sont tout bonnement évacués de l’équation, alors même qu’il est évident que la base du conflit réside dans une volonté d’émancipation de la société syrienne, dans le sillage des printemps arabes, et dans la brutalité de la répression qui a suivi. Cette conception des choses témoigne soit d’une vision déshumanisante qui instrumentalise les citoyens en refusant de leur accorder le droit à l’autodétermination, soit d’une vision que l’on pourrait qualifier de néo-colonialiste qui considère avec paternalisme que les citoyens de ces contrées ne peuvent prétendre à être les propres acteurs de leur destinée. A nouveau, une telle conception des choses dans la tête de dirigeants politiques ne pourra qu’inquiéter tous ceux qui pensent pourtant que la vocation des citoyens est de réinvestir le champ politique pour prendre en main leur destinée.

Alep, une mise en abyme

Finalement, on voit que les réflexes les plus dangereux pour nos démocraties, ceux qui sont à l’œuvre dans les discours les plus extrêmes, sont les mêmes que ceux qui servent la défense, dans le conflit syrien, de Bachar El Assad et de son allié Poutine. Ce constat nous amène à deux évidences. D’une part, le débat autour du conflit syrien est bel et bien un test pour notre génération et les positions des uns et des autres y sont l’exacte mise en abyme de la réalité plus large du débat public aujourd’hui, à tel point qu’identifier les défenseurs d’Assad et Poutine revient immanquablement à identifier ceux qui nourrissent la déliquescence de nos démocraties. D’autre part, la liste objective des soutiens déclarés à Poutine et Assad dégage de telles effluves pestilentielles qu’il est évident que la justesse d’une solution durable en Syrie ne peut pas passer par le maintien du dictateur rendu possible par l’action mortifère de la Russie.

Ceux qui, par naïveté ou méconnaissance du dossier, se sont égarés à suivre les discours fascisants qui viennent d’être ici évoqués n’ont aujourd’hui plus aucune excuse car tout est trop évident et documenté et le voisinage nauséabond de tous les fascistes de ce début de 21e siècle devrait leur dire qu’il est temps de changer de posture si ils ne veulent pas que l’Histoire les retienne comme ceux qui ont permis leur accession ou leur maintien au pouvoir. Certes, ces dirigeants aux discours fascisant ne seront peut-être pas ceux qui mettront effectivement en place ces politiques qui ont fait les pires heures de notre histoire, mais leur utilisation perpétuelle de la rhétorique qui mène à ces politiques expéditives finira tôt ou tard par rendre ces dernières normales et légitimes aux yeux de l’opinion publique, fragilisant encore un peu davantage nos états de droits.

En outre, il est à noter que, dans la façon d’appréhender le conflit syrien, le clivage classique gauche-droite comme grille d’analyse du monde et de la société n’est plus entièrement opérant. L’extrême gauche et l’extrême droite poussent les citoyens dans les mêmes ornières, tout en agitant selon leur base électorale des épouvantails différents. Devant la menace du fascisme, il faut abandonner cette lecture dépassée des choses, oublier un peu les obédiences des uns et des autres pour avancer avec les démocrates et ceux qui, de tous bords, luttent contre la radicalisation des points de vue. En un mot, il faut faire un tri entre les nationalistes d’un côté et les humanistes universalistes de l’autre.

Il est des moments dans l’Histoire où il faut choisir son camp car les enjeux sont trop graves, les conséquences trop énormes et les périls trop imminents.

Alep. Là où tout finit. Là où tout commence…

A l’heure où la chute d’Alep-Est semble ne plus être qu’une question d’heures et où il est sans doute trop tard pour le peuple syrien, reste cette question lancinante pour nous : comment considérons-nous le peuple syrien ? Les derniers habitants d’Alep qui se battent contre un régime brutal qui nie leurs droits les plus fondamentaux nous tendent un miroir. Aurons-nous le courage d’en regarder le reflet et de prendre nos responsabilités alors que les discours fascisants s’insinuent dans nos démocraties et que, comme les Syriens, nous aurons d’une façon ou d’une autre à nous battre pour un monde dans lequel l’humain est libre ?




[1] 12 octobre 2015 : “Every decade or so, the world is tested by a crisis so grave that it breaks the mould: one so horrific and inhumane that the response of politicians to it becomes emblematic of their generation —their moral leadership or cowardice, their resolution or incompetence. It is how history judges us. We have been tested by the second world war, the genocide in Rwanda and the slaughter in Bosnia, and I believe that Syria is our generation’s test. Will we step up to play our part in stopping the abject horror of the Syrian civil war and the spread of the modern-day fascism of ISIS, or will we step to one side, say that it is too complicated, and leave Iran, Russia, Assad and ISIS to turn the country into a graveyard? Whatever we decide will stay with us for ever, and I ask that each of us take that responsibility personally”
[2] Parmi lesquels, entre autres, Marie Peltier dont l’engagement pour la vérité force le respect et dont la pensée a largement nourri ces lignes.

[3] J PIRON, La Syrie : une guerre du pétrole ? http://www.etopia.be/spip.php?article3057


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